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prennent également d’autres institutions finan-

cières comme les courtiers, et certains véhicules

de placement collectif et les sociétés d’assurance ;

et les comptes faisant l’objet de l’échange incluent

ceux détenus par les personnes et les entités (qui

comprennent les trusts et fondations), avec l’obli-

gation de rechercher l’information sur les véri-

tables bénéficiaires, même s’il faut remarquer que

l’information, à priori transmise une fois par an, ne

concerne que les soldes des comptes, laissant la

porte ouverte à des manipulations durant le reste

de l’année.

L’OCDE souligne que le mouvement vers l’échange

automatique produit déjà des effets positifs avant

sa mise en œuvre. Plus de 500 000 contribuables

ont approché leurs autorités fiscales dans neuf

pays dans le cadre de procédures de dénoncia-

tions volontaires. Au total, 37 milliards d’euros

auraient déjà été récupérés par un ensemble de 25

pays.

Point important :

dès 2016, le Forum global en-

gagera une revue par les pairs afin de vérifier que

le cadre juridique permettant l’échange auto-

matique se met bien en place

dans les différents

pays. Ces revues doivent être l’occasion de repérer

les problèmes liés à l’échange automatique afin

d’en accroître l’efficacité.

LES AVANCÉES : FORCER LA TRANSPARENCE

DES TRUSTS ET AUTRES ENTITÉS

Mettre fin à l’opacité fiscale réclamait de s’atta-

quer au secret bancaire : le principe de l’échange

automatique en remet en cause les fondements

– quel intérêt d’ouvrir un compte dans un paradis

fiscal lorsque mon nom reviendra automatique-

ment au fisc de mon pays ! Mais il fallait également

s’attaquer à l’autre grand instrument d’opacité

que sont les trusts et autres entités juridiques du

même genre qui permettent de gérer des fortunes

sans que l’identité de ceux qui apportent l’argent

comme de ceux qui en bénéficient soit connue.

Le G20 a ainsi adopté en novembre 2014 des «

Principes de haut niveau » destinés à établir une

réelle transparence en matière de détention de

n’importe quel type de sociétés. Fin janvier 2015,

les commissions des affaires économiques et des

libertés civiles du Parlement européen ont validé

un accord sur la

quatrième version de la Directive

Anti blanchiment

– qui couvre au-delà du seul

blanchiment de capitaux, le financement du terro-

risme, la corruption et la fraude fiscale -

réclamant

aux États membres de l’UE de tenir des registres

centraux des propriétaires effectifs des sociétés

et autres entités légales, ainsi que des trusts.

Les

registres centraux seront accessibles aux autorités

publiques, aux « entités soumises à des obliga-

tions » (banques, auditeurs, juristes…) et même

au public (pour les entreprises uniquement).

Néanmoins, toute personne souhaitant y accéder

devra démontrer un « intérêt légitime » à le faire et

les informations sur les trusts seront uniquement

accessibles aux autorités et aux entités soumises à

des obligations. Le Parlement dans son ensemble

et le Conseil devront valider la démarche dans les

mois qui viennent et les Etats devront les transcrire

dans leur dans leur droit national dans les deux

ans qui suivent. Mais la route est tracée.

LES AVANCÉES : L’AMÉLIORATION DU STAN-

DARD DE L’ÉCHANGE À LA DEMANDE

En plus de l’échange automatique,

le Fo-

rummondial va continuer à surveiller la mise en

œuvre des standards d’échange d’informations

fiscales à la demande.

Pourquoi s’embêter avec

un standard inférieur – il faut constituer un dossier

solide pour pouvoir demander l’information – au

moment où un standard plus élevé – l’information

arrive automatiquement – se met en place ?

Pour deux raisons. D’une part, pour pouvoir vérifier

des informations qui arriveront par l’échange au-

tomatique sur des points précis. D’autre part, pour

circonscrire le risque que des pays qui ont signé en

faveur de l’échange automatique cherchent à ne