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31

COMBATTRE LES PARADIS FISCAUX |

CE QUI A ÉTÉ FAIT -

CE QUI DEVRAIT ÊTRE FAIT

III – LA MISE EN ŒUVRE D’UN NOUVEAU CADRE: 2014 - 2015

vités puissent être taxées sur les territoires où est

créée la valeur ajoutée et non pas là où elle est ar-

tificiellement transférée. Cela passe juridiquement

par une réflexion sur le statut d’établissement

permanent qui traverse plusieurs points de BEPS.

Celui contenu dans cette action vise plus parti-

culièrement à

régler le problème d’entreprises

agissant au nom d’autres entreprises, de proposi-

tions spécifiques au secteur de l’assurance,

etc.

ACTION

8-9-10

EVITER LES MANIPULATIONS DE

PRIX DE TRANSFERT

Au cœur de l’action de BEPS on

trouve la nécessité de lutter contre la technique la

plus utilisée par les multinationales pour échapper

à l’impôt, la manipulation des prix de transfert.

Il s’agit notamment ici de s’assurer de l’absence

de manipulation dans le cas de prix de transfert

sur les actifs immatériels (marques, software…)

pour lesquels il n’existe pas de marché internatio-

nal. Dire à Google que le prix de transfert qu’elle

impose à ses filiales pour avoir le droit d’utiliser la

marque est abusif est une chose, mesurer l’am-

pleur de cet abus en est une autre : il n’y a pas de

marché international comparable en la matière.

L’OCDE souhaite définir de nouvelles

règles de prix de transfert corrigeant les défauts

de celles actuellement

en vigueur et fondées sur

le principe que les filiales d’une même multinatio-

nale représentent des entités séparées et suppo-

sées s’échanger des biens et des services à des prix

« comparables » à ceux pratiqués sur les marchés

internationaux entre entreprises sans aucun lien.

L’OCDE préserve le même principe de raisonne-

ment mais cherche à limiter le plus possible la

façon dont les multinationales manipulent ces prix

de transferts, manipulations qui donnent lieu ces

dernières années à de plus en plus d’affrontements

entre autorités fiscales et multinationales. Les dé-

tails techniques des règles, anciennes et en cours

de négociation, en font le privilège d’un nombre

d’experts qui pourront continuer à vivre de leurs

capacités d’interprétation, pour les gouvernements

ou les entreprises privées et souvent les deux au

cours de leur carrière professionnelle. Car, comme

reconnu par les experts de l’OCDE,

la définition

des prix de transfert n’est pas une science

et

leur objectif est d’arriver à un compromis sur des

interprétations permettant de limiter au maximum

la non double taxation des firmes.

ACTION

11

BÂTIR DES DONNÉES SUR BEPS

L’OCDE lance

ici un appel à tous les

experts qui souhaiteraient contri-

buer à réduire l’optimisation fiscale agressive

des multinationales en proposant des outils pour

bien la mesurer

, à la fois sur une base macroé-

conomique et microéconomique sur données

d’entreprises. Instruments de connaissances et de

communications, ces données représentent un ou-

til intéressant qui permettrait de suivre les progrès

– ou pas – engagés dans la remise en cause des

pratiques fiscales douteuses des entreprises.

ACTION

12

DÉCLARER LES SCHÉMAS

D’OPTIMISATION AGRESSIVE

L’action de l’OCDE passe par des

obligations de transparence qui concernent les

entreprises comme les Etats.

Rendre obligatoire

la déclaration aux autorités fiscales d’achats de

produits financiers d’optimisation fiscale

peut

ainsi donner aux Etats qui les surveillent des infor-

mations importantes. Néanmoins, l’existence de

ce type de contraintes au Royaume-Uni ne fait pas

ce pays un territoire aux entreprises fiscalement

vertueuses. Ces déclarations peuvent être un outil

d’appoint mais utile.

ACTION

13

AMÉLIORER LA DOCUMENTATION

SUR LES PRIX DE TRANSFERT

Une action qui doit tout à l’opiniâ-

treté de la société civile, en particulier de l’ONG