LES VERTS AU PARLEMENT EUROPÉEN APPELLENT À:

En France, les 160 plus grandes exploitations acca- parent 123 millions d euros, autant que ce que touchent les 100 000 plus petites fermes. Une mesure simple permettrait de corriger cette injustice : instaurer un plafonnement du versement des aides directes à 100 000 par exploitation. Cette mesure permettrait dans l Europe à 27 de récu- pérer près de 7 milliards d euros par an sur 40 milliards et en France, plus de 850 millions. Cette marge de manœuvre nous permettrait de redistribuer les sou- tiens publics de manière plus équitable entre les Etats membres et entre les agriculteurs, tout en facilitant l émergence de pratiques agricoles moins polluantes et en soutenant l emploi dans les zones rurales. Autre urgence: l abandon des subventions aux expor- tations qui laminent encore l agriculture familiale dans les pays du Sud. Le droit à l alimentation et à la sou- veraineté alimentaire ne pourront être respectés qu en développant des agricultures locales et vivrières, en soutenant les circuits courts et en instaurant un com- merce équitable dans les pays du Nord comme dans les pays du Sud. L équité et la solidarité doivent rester les piliers de l Union européenne. La PAC, politique centrale d inté- gration européenne, a garanti notre sécurité alimentaire depuis cinquante ans. Elle doit permettre de renouer un contrat social entre les paysans et les citoyens.

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20% des exploitations agricoles accaparent 80% des aides directes de la PAC. Dans tous les Etats membres, une poignée de producteurs agro-industriels reçoivent plus de 300 000 par an. Pas étonnant qu ils soient compétitifs et puissent s agrandir aux dépens de leurs voisins.

UNE PAC PLUS JUSTE

20% des exploitations agricoles accaparent 80% des aides directes de la PAC